COMMÉMORATION DE LA JOURNÉE DES PENDAISONS PAR L’ASSOCIATION DES VICTIMES DU CAMP BOIRO

Ce lundi, aux environs de 10 heures, les victimes, enfants et les veuves du Camp Boiro étaient réunis au pont du 8 Novembre pour commémorer la journée macabre du 25 Janvier 1971.
L’opinion se souvient ce jour de la pendaison de 4 grands commis de l’État guinéen au pont du 8 Novembre dont Baldet Ousmane, Premier Gouverneur de la Banque Centrale, Barry III, Ministre du Plan, Magassouba Moriba et le commissaire de police Keita Kara de Soufiana.
Cette tragédie est intervenue après l’agression du 22 Novembre 1970 par des guinéens de l’extérieurs aidés par le portugal qui voulait libérer des prisonniers que le PAIGC avait consitués à Conakry.
Si l’agression de la Guinée par des opposants est une réalité(Lire le Roman de Bilguissa Diallo, 22 Novembre 1970, Opération MAR VERDE), bon nombre de témoins de la période de la révolutionnaire affirment que les personnes qui ont été exécutées suite aux purges menées par le Parti Démocratique de Guinée n’ont pas été jugés par un tribunal indépendant et impartial.
Ce qui, de l’avis de beaucoup de témoins de cette période sombre de l’histoire politique de la Guinée, a entraîné des procès expéditifs au cours desquels, les accusés étaient condamnés d’avance pour les faits qui leur étaient reprochés.
C’est autour du Slogan PLUS MAIAS ÇA ! Que les les enfants des victimes se sont massés au pont du 8 Novembre pour se souvenir de la pendaison de leurs parents et interpeller les autorités nationales pour que les corps des victimes leurs soient rendus.
Aux côtés des enfants des victimes, se tenaient des diplomates dont l’ambassadeur de la France, de l’Union Européenne mais aussi l’on n’a assisté à la présence remarquable de Khalifa Gassama Diaby qui occupe maintenant les fonctions de Ministre de la Citoyenneté et de l’Unité Nationale.
Étaient présents également à cette journée les défenseurs des droits de l’Homme qui se battent aux côtés des victimes depuis plusieurs années.
La cérémonie s’est déroulée dans le calme par la lecture de la déclaration de l’Association des Victimes du Camp Boiro, suivie du dépôt d’une gerbe de fleur sur le pont et la pose de la première pierre pour la construction d’une stèle à la mémoire de toutes les victimes du Camp Boiro.

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