En conférence de presse ce jeudi 7 avril 2016, le collectif des avocats de l’UFDG est monté au crénau pour fustiger l’immixtion du Ministre d’État à la Justice dans les affaires judiciaires concernant l’UFDG notamment le dossier Elhadj Mohamed Koula Diallo dans lequel 20 des gardes rapprochés de Cellou Dalein Diallo sont inculpés et placés sous mandat de dépôt suite à leur audition par le commandant Gabriel Tamaba Diwara du PM 3 qui a conduit les enquêtes.
Prenant la parole au nom de ses confrères, Me Paul Yomba Kourouma a accusé le Ministre de la Justice d’intrerférer dans les affaires judiciaires à travers l’usurpation des prérogatives dévolues au Procureur Général de la République.
Pour lui, cette situation entrave le travail des magistrats instructeurs dont l’indépendance et l’impartialité sont consacrées par la loi.
Pour cet avocat de l’UFDG, les récentes sorties médiatiques du Ministre Sakho pourraient d’être qualifier de criminalité d’emprunt.
Le traitant aussi de casse-tête pour la justice guinéenne, Me Kourouma évoquera les sanctions attribuées à certians juges au point qu’aujourd’hui aucun d’entre eux n’oseraient accorder aucune liberté provisoire à un détenu.
Cependant, Me Paul Yomba Kourouma bien que critique à l’égard du Ministre de la Justice, a accusé les magistrats guinéens notamment les juges de sièges de refuser de s’affranchir du joug ou de la tutelle de l’exécutif.
Après cet amer procès à l’endroit de l’exécutif guinéen, Me Aboubacar Sylla a fait la genèse de toutes les « injustices » dont auraient été victimes l’UFDG depuis la période de la transtion de 2010.
De l’affaire Elhadj Boubacar Diallo de la CENI en passant par les dossiers des militaires affectés à Cellou Dalein Diallo, du recours en annulation introduit par les avocats de l’UFDG pendant l’élection présidentielle de 2010, de l’affaire zakariou Diallo, militant tué le 2 avril 2011, du procès de l’Honorable Ousmane Gaoual Diallo, des violences de kérouané en 2015 lors des campagnes électorales de l’élection présidentielle, Me Sylla a narré tous les efforts que lui et ses confrères ont consenti pour faire valoir et respecter les droits de leurs clients.
Pour Me Sylla, la presse a un rôle important à jouer pour la transmission de l’information aux populations à la base et c’est conscient de cela que leur collectif a décidé de s’adresser une nouvelle fois aux journalistes pour échanger sur la situation des dossiers judiciaires concernant l’UFDG et qui sont pendants devant les juridictions guinéennes.
Laissant la parole à Me Alseny Aissata Diallo, ce dernier a accusé les autorités guinéennes de vouloir réduire au néant et d’exterminer l’opposition principalement le parti UFDG qu’il a estimé être la première force politique du pays.
Regrettant la mort de Elhadj Mohamed Koula Diallo dont la photo est suspendue dans la salle de conférence de la presse, Me Alseny dira que le vendred 5 février 2015, c’était pas le journaliste qui était visé mais c’était la personne de Cellou Dalein Diallo.
L’on se souvient que ce jour, Bah Oury, premier vice président de l’UFDG, alors exclu de son parti s’est rendu au siège de la minière pour tenter de forcer le passage pour assister à la réunion du conseil politique qui se tenait.
Cette situation avait provoqué des violences aucours desquelles deux coups de feu ont été tiré par un inconnu que la justice peine à identifier et qui enrainera la mort du journaliste.
Après plusieurs semaines de bataille auprès du juge d’instruction en charge du dossier pour obtenir la liberté provisoire de leurs clients, les avocats de l’UFDG ont affirmé que l’affaire serait en route pour la chambre de mise en accusation qui pourrait confirmer ou infirmer les conclusions de l’enquête préliminaire.
Dénonçant le caractère partial de l’enquête, les avocats de l’UFDG se disent surpris de constater qu’aucun de ceux qu’ils qualifient d’agresseurs n’aient été mis en cause par la justice.
Pour eux, à cette allure, l’on pourrait s’acheminer vers un procès devant la cour d’assises de Conakry.
Par ailleurs, les avocats de l’UFDG ont profité de leur conférence de presse pour parler du dossier des militants de l’UFDG de Koundara arrêtés, jugés et condamnés.
Me Salifou Béavogui qui a conduit et couvert ce dossier a rappelé les circonstances dans lesquelles les affrontements entre les militants de l’UFDG et du RPG se sont produits lors de la campagne présidentielle.
Après ce bref rappel, Me Salifou Béavogui a expliqué les conditions dans lesquelles des militants de l’UFDG ont été arrêtées en relations aux affrontements du 19 Septembre 2015.
Parmi les personnes arrêtées, 21 seront renvoyées devant le tribunal pour être juger pour destructions d’édifices privés.
Fustigeant les manquements dans la procédure judiciaire, Me saliou Béavogui dira que c’est à 48 h de l’ouverture du procès qu’il a été informé par personne interposée du jugement des militants de l’UFDG de Koundara.
Pourquivant son exposé, Me Béavogui dira que sur les 21 personnes mises en cause, seules 11 étaient présentes au procès.
Selon l’avocat, pendant tous le temps du procès, aucune preuve n’a été apportée par l’accusation pour justifier la culpabilité des militants de l’UFDG de Koundara et à terme sur les 11, 7 ont été condamnés à 18 mois d’emprisonnement ferme, 4 ont été relaxés.
Après avoir interjeter appel, Me Béavogui espère que le procès sera repris devant la cour d’assises de Conakry.
Wait and see !