Douze jeunes arrêtés et placés sous mandat de dépôt pour attroupement interdit : Une entorse à l’exercice des libertés publiques.

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Le 21 Juillet 2016, un groupe de douze jeunes a été arrêté et emprisonné à la maison centrale de Conakry pour attroupement interdit.

Regroupé autour d’une orgaisation dénommée Mouvement pour la Défense des Droits de la Jeunesse-MDDJ, ces jeunes, presque tous diplômés mais au chômage, voulaient manifester sur la voie publique pour interpeller les autorités guinéennes sur les conditions de vie excécrables qui poussent leurs amis à aller mourir sur les côtes marocaines ou libyennes dans le but de réjoindre l’Europe.

Après avoir informer les autorités communales de Matoto à travers un courrier en date du xxx Juillet 2016 de leur projet de marcher, le Maire a, au moyen d’un appel téléphonique appeler les jeunes à changer de méthode d’opération en se réunissant dans un endroit fixe en lieu et place d’occuper la rue.

Dans le souci de respecter les conseils du maire, les jeunes du MDDJ se sont regroupés au stade de Gbessia Centre avec leurs pancartes et bandéroles sur lesquelles on pouvait lire :

Nous ne voulons plus que les jeunes guinéens meurent sur les côtes marocaines et libyennes.

Où sont nos tablettes ? (Allusion aux promesses du Président Alpha Condé de doter chaque étudiant guinéen d’une tablette).

Non à la manipulation des jeunes guinéens par les politiques.

Les jeunes guinéens veulent de l’emploi.

Sur les lieux, ils ont été surpris par des gendarmes qui les ont sommé de quitter et quelques minutes après, un appel téléphonique au bout du fil avec un des agents ordonnaient d’embarquer les jeunes.

Quelques temps après, ils ont été déposés dans une gendarmérie de Matoto avant d’être auditionnés, puis placé sous mandat de dépôt par le Substitut du Procureur du Tribunal de Mafanco.

Une fois à la maison centrale de Conakry, les jeunes ont dans un premier temps été emprisonnés dans des cellules occupées par des bandits de grands chemins avant d’être déplacer dans un autre endroit plus ou moins acceptable.

Depuis ce jour, ils croupissent en prison et leur procès est prévu le jeudi 4 Août 2016 au Tribunal de Première Instance de Mafanco.

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