COJEDEV rencontre une délégation de l’ONG prisonniers sans frontières

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1 – Présentez- vous à nos lecteurs ?

Je m’appel Bernard , je suis un ancien banquier je suis membre de Rotari International depuis de nombreuses années ou j’exerce des responsabilités relativement importantes et je viens de rejoindre l’équipe de Prisonniers Sans Frontière il y’a seulement quelques semaines pour être à côté d’Alein Junia le responsable Pays Guinée basé à Paris.
Pour chaque pays nous avons deux responsables basés à paris qui vont deux fois par an dans le pays concerné et qui rencontre sur place les équipes locales.

2- Depuis combien de temps êtes-vous en Guinée ?

Nous sommes en Guinée depuis onze ans (depuis 2005)

3- Qu’est ce qui vous a motivé de venir en Guinée ?

D’une façon générale notre objectif était de suivre et d’aider les prisonniers dans les pays d’Afrique Francophone et donc il était logique de fur à mesure que nos moyens était disponible de couvrir également la Guinée. On avait commencé il y’a vingt ans par la côte d’Ivoire.

4- Quand vous êtes arrivé en Guinée, est ce que vous avez rencontré des difficultés dans l’exécution de votre droit ?

Je ne saurai vous répondre par ce que je n’étais pas présent mais autant que je sache on na pas eu trop de mal dans la mesure qu’on avait déjà de l’expérience de ce type de mission et on sait qu’il faut commencer par voir les administrations, les autorités judiciaires leurs expliquer les motifs et la mission des PRSF et ensuite surtout trouvé un coordinateur Pays qui constituera lui-même ses équipes terrains pour développer l’action PRSF, donc j’ignore si ça été difficile mais je ne pense pas si non on m’aurais dit.

5- Il est connu qu’en Guinée il y’a beaucoup de prisons, comment faites-vous pour couvrir l’ensemble des prisons ?

Alors c’est notre problème numéro un actuellement puisque le coordinateur que nous avons trouvé habite Kankan et donc il a pu constituer des équipes terrains pour visiter les sept prisons qui sont dans la partie orientale de la Guinée. Mais évidement on ne couvre pas Conakry ni la Basse Guinée.

6- Et les équipes terrains, est ce que une fois constitué bénéficie d’une préparation pour mener le travail dans les prisons ?

Les équipes terrains ont été formées par le coordinateur lui-même et ont été aussi associé aux séminaires de formation qui ont été organisés à deux reprises jusqu’ici en Guinée qui étaient essentiellement orienté sur problème de droit et qui rassemblait aussi bien du personnel de l’administration pénitentiaire que les équipes terrains.

7- En terme d’action concrète qu’est que vous fêtes en direction des prisonniers ?

Nos actions sont orientées dans quatre domaines :
Le premier domaine c’est celui de l’alimentation. Nous avons à cœur d’aider à l’amélioration de la nourriture distribuée dans les prisons. Il y’a deux façons de le faire soit on apporte des différentes choses qui peuvent améliorer la qualité du repas, mais sur tous l’objectif principal, c’est de créer des jardins potagers, des jardins maraichers qui vont produire des légumes qui pourrons être incorporés aux bouillies et à la soupe et qui améliorons sensiblement le repas. Créer un jardin potager ça veux dire trouver un terrain, soit dans la prison soit juste à côté et puis mettre en œuvre des cultures. Cela a un double avantage, à la fois ça peu permettre à avoir des aliments de qualité et aussi de former les détenus dans l’agriculture et aussi de les apprendre un certain nombre de chose.
Le deuxième domaine, c’est l ‘hygiène et la santé, on essaie de donner des bons conseils on apporte du savon de l’eau de javel, tout ce qui peut permettre aux prisonniers de bénéficier de meilleur condition d’hygiène, on vérifie aussi si les latrines fonctionne bien.
Troisième domaine, c’est l’accès au droit, c’est un domaine moins matériel plus intellectuel mais très important donc d’une part on est très préoccupé par la composition de la population carcérale et l’importance sur le nombre souvent trop important des détenus qui ne sont pas jugés qui risquent finalement de faire une peine de prisons plus longue que celle à la quelle ils sont incriminés. Donc ça c’est un point de la détension préventive qui sera excessive.
Le nouveau code pénal vient d’être publié mais évidement derrière il faut que les juridictions traitent les dossiers. Ce sont les séminaires dont j’ai parlé tout à l’heure qui permettent aussi aux régisseures notamment de comprendre quel est l’environnement législatif dans lequel il travail.

8- Sur cette question d’accès au droit est ce que cela signifie que lorsque les détenus sont dans un état de détention illégale et arbitraire vous comptez apporter de l’aide juridictionnelle ou juridique ?

Oui c’est notre objectif mais tout en précisant que nous n’intervenons pas de la même façon par exemple que le HCDH qui lui a un espèce de mission d’audit et d’inspection, il arrive, il ne prévient pas, il constate et il fait des rapports. Nous, on prévient, on va toujours voir les autorités judiciaires pour dire que nous souhaitons visités les prisons, on voit le régisseur on visite la prison et en suite on explique les problèmes que nous avons vu. Mais on ne va pas faire un rapport d’Amnesty International, ce n’est pas notre rôle. On cherche à résoudre les problèmes localement en discutant avec les intéressés.
Le quatrième domaine de PRSF est la réinsertion, les équipes terrains sont en commission évidement de suivre au temps qu’ils peuvent le faire les détenus à leur sortie et de les aider au temps qu’ils puissent le faire. Les équipes terrains sont présentes à peut près sur les sept prisons que nous suivons. Ils sont au nombre de 31 personnes exactement pour les sept prisons. Je veux vous donnée un exemple très basique de l’aide qu’on peu apporté c’est très basique et c’est très modeste mais ça peut être utile qu’à même. Un détenu qui sort de prison qui a été emprisonner à Kankan et qui veux retrouver sa famille qui est à Conakry, on va lui payé le transport d’un taxi brousse pour aller jusqu’à Conakry. Mais on a des moyens financiers très limités puisque actuellement ils sont de l’ordre de quelque chose qui peut évoluer et être adapter aux situations respectives des prisons. Mais actuellement selon l’ordre de grandeur, chaque équipe terrain reçois 120 euro par trimestre,

9- Actuellement quelle est la nature de la relation que vous avez avec les autorités pénitentiaires, politiques et judiciaires en Guinée ?

Nous avons des relations extrêmement ouvertes par principe lorsque nous arrivons en Guinée, nous asseyons toujours de voir et le ministre et le Directeur National de l’Administration Pénitentiaire. C’est ce que nous avons fait cette année aucours de cette mission, le Ministre on l’a seulement vu hier par ce que son emploi du temps de l’avait pas permis de nous recevoir lors de notre arrivée, en revanche on a vu le Directeur National de l’Administration Pénitentiaire, on l’a vu dès notre arrivé et il nous a donnés systématiquement une lettre de mission qui nous permet à la fois de circuler facilement dans le pays et d’être reçu par les régisseurs pour les visites.

10- Comme vous le savez certainement on a plusieurs sortes de prisonniers dans les prisons ; il y’a les détenus de droit commun, il y’a les détenus politiques. Est-ce que vous travaillez de façon générale pour tous les détenus ou bien vous avez une sorte de priorité ?

On travail d’une façon générale pour tous les détenus mais on attache une importance particulière à la façon dont on traité les femmes et mineurs.

11- Sur Conakry avez-déjà une équipe terrain ?

Nous n’avons pas encore d’équipe terrain sur Conakry, c’est une des raisons de la mission que nous avons faites et que nous terminons actuellement, car il est claire que notre coordinateur national Basé à Kankan ne peut pas coordonnée aussi des équipes terrains à Conakry. Donc il y’a à mettre en place une structure qui comprenne à la fois un coordinateur Pays à côté de celui qui est à Kankan qui sera à Conakry et qui lui-même va constituer les équipes terrains pour Conakry et pour la Basse Guinée en général.

12 Quelles sont les perspectives que vous comptez entreprendre dans les années à venir ?

C’est étoffé le maximum les équipes terrains pour couvrir le maximum de prisons et travailler aussi beaucoup avec l’union européenne et avec Terre des Hommes pour avoir des moyens de faire du plaidoyer en général et des séminaires en particulier afin de porter la parole du droit plus fort en Guinée.

13 – Actuellement il y’a une prison en construction à Yorocoguia dans le cadre de la reforme du système judiciaire Guinéen et de la modernisation de l’Administration pénitentiaire. Est-ce que vous faite de plaidoyer au niveau de l’exécution que ce programme au niveau national et au niveau institutionnel ?

Je ne crois si notre plaidoyer puisse avoir une influence dans ce cadre ou c’est un problème essentiellement de construction et de budget. Lorsque nous avons visité la maison centrale de Conakry, on nous a pas parlé du tout je n’ai pas l’impression que ça soit un projet qui sera exécuté très rapidement.

Merci Monsieur Bernard.
C’est à moi de vous remercier !

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